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ZONE FRANCHE

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FREE ZONE

Espace transdiciplinaire pour l’improvisation

Développé dans le cadre de la HEAR, EMDS Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, pendant le 2004 & 2005.

Investigation cognitive et perceptive du corps in situ

Daniela Schwartz & Sebastién Perruche

Nous voudrions créer un autre espace de rencontre. Un espace qui aurait la capacité de juxtaposer en un seul lieu, plusieurs espaces, plusieurs emplacements qui sont en eux-même compatibles (nos spécialités, nos ateliers ou nos formations, nos créations, nos langages, notre vécu, nos univers intimes).

Il s’agirait d’un lieu ouvert sur l’extérieur, c’est-à-dire que l’étudiant pourra y rencontrer des gens ayant d’autres formations (gens du théâtre, musiciens, analystes, gens du mouvement, essayistes, danseurs, performeurs, dessinateurs, designers, gens du bijou ou du textile, scénographe, metteur en scène, plasticiens, écrivains, spécialistes ou amateurs).

C’est donc un lieu de passage qui privilégiera la prise de contact in situ (sur place). L’étudiant y sera mis en relation avec une ou plusieurs personnes par ses propres interventions, ou celles des autres. Sa capacité d’appropriation, d’expropriation sera testée en permanence. Il s’agira de s’appuyer sur des expériences antérieures et de les mettre ensemble en puissance.

En adoptant une attitude prospective posant des croisements et des combinaisons inédites, nous pensons bien ouvrir le champ de création de tout un chacun. C’est dans une pratique croisée des différents domaines de spécialité se jouera cette ouverture.

L’objectif est de créer une zone franche d’échanges et d’expérimentations.
Zone franche, car ce ne sera pas un lieu d’école, mais un espacement qui déjoue notre environnement scolaire ou universitaire. L’étudiant y pourra se confronter à sa pratique personnelle et à celle des autres.

Zone franche car elle dégagera chacun de la position statique de l’assise vers le point de vue multiple qu’offre l’attitude du déplacement ; zone franche enfin car elle permettra de délocaliser le « faire » de la logique de la conception ou de la projection mentale vers le domaine du ressenti, du perceptif, dans le champ du vivant et du temps réel.